A les voir ainsi, où que l’on pose le regard, en milieu urbain ou rural, il y a de quoi se sentir découragés. Les mégots de cigarettes se trouvent partout. Pourtant, même si l’on a conscience de ce que cela peut représenter vis-à-vis de la faune et de la flore, cela n’est pas une fatalité : il existe des alternatives écologiques pour lutter contre ce désastre. Focus sur une solution qui fait…un tabac.
Comment agir contre le fléau que représentent les mégots de cigarettes ?
Les chiffres relatifs à la pollution causée par les mégots de cigarette sont effarants. En termes de nombre, premièrement, car si l’on sait que certains fumeurs ont à cœur de mettre leurs restes de cigarettes à la poubelle, ce n’est pas le cas de tous.
Selon les statistiques, ce sont des milliards de mégots qui, chaque année sont jetés par terre et sont donc amenés à se détériorer au contact du sol ou encore emportés par les caniveaux jusqu’aux océans et aux mers.
Quand on sait qu’un seul mégot va mettre près de 15 ans à se déliter sous les effets des intempéries, on ose à peine imaginer cela multiplié par des milliards, pourtant, c’est la réalité.
D’ailleurs, est-ce vraiment une bonne idée de les mettre dans les ordures ménagères où ils ne font pas l’objet d’un tri ? Pas vraiment.
Selon les endroits, ils sont mis dans des décharges à ciel ouvert, enfouis avec les mêmes conséquences ou sont incinérés ; et la fumée disperse les effets des produits toxiques qu’ils comportent : encore un effet sur la santé humaine et sur l’environnement.
Inéluctable, le problème des mégots de cigarette parce que l’on se dit qu’il est impossible de demander à plusieurs millions de personnes d’arrêter de fumer ? Il existe pourtant des solutions.
Recyclage de mégots : comment faire ?
Il suffit juste de se rendre sur les sites des entreprises de recyclage spécialisées pour commander un cendrier. Qu’a-t-il de particulier ? Il existe déjà en plusieurs formes et capacités pour répondre à tous les besoins. Certains sont équipés d’une jauge de remplissage, pratique pour savoir quand ils sont pleins et prêts à partir vers les entreprises de recyclage, par le biais d’un transport en camion spécifique.
Sur place, un tri est fait des différents éléments du mégot. Seules quelques substances toxiques ne peuvent pas être traitées sur place. Cela ne veut pas dire qu’elles vont continuer à polluer, puisque tout a été pensé, avec des partenariats établis avec des laboratoires spécialisés qui se chargent alors de les valoriser avec des moyens autres.
Les entreprises de recyclage de mégots, quant à elles, mettent d’un côté les restes de papier, de l’autre ceux de tabac ou encore l’acétate de cellulose contenu dans le filtre.
Avec le premier, on fera, qui sait, des livres ou des manuels scolaires. Avec le deuxième, la terre d’un jardin sera enrichie et nourrie : normal, le tabac est un produit naturel.
Enfin, l’acétate de cellulose qui est un très bon isolant va être transformé en plaques et en rouleaux et sera utilisé par les personnes travaillant dans le bâtiment et oeuvrant dans le cadre de la rénovation énergétique des foyers et des entreprises.
Autre utilisation possible de ce matériau : le textile. L’acétate de cellulose a prouvé qu’il pouvait être chaud ? Pourquoi ne pas le mettre dans les manteaux pour faire des garnitures bien chaudes pour l’hiver. L’idée était toute trouvée.
Outre que les mégots peuvent ne plus constituer une pollution, ils peuvent donc, par le biais d’un cercle vertueux, être utiles à l’être humain. Dans un contexte climatique anxiogène, une bonne nouvelle est toujours bonne à prendre.